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Fouras (17) : les jeunes migrants n'ont pas voulu rester

 

De jeunes migrants, ici au déjeuner vendredi midi
De jeunes migrants, ici au déjeuner vendredi midi ©
DAVID BRIAND

La moitié des 22 jeunes migrants accueillis depuis jeudi au Centre international de séjour s’est échappée depuis vendredi. La gendarmerie de Fouras les recherche

Vingt-deux jeunes migrants venus de la « jungle » de Calais (21 garçons et une fille) étaient arrivés en deux temps, pas plus tard que jeudi, au Centre international de séjour (CIS) de Fouras. L'espace d'un week-end, leur contingent a diminué de moitié. Onze d'entre eux se sont en effet échappés de ce centre géré par la Ligue de l'enseignement où un directeur et quatre animateurs se chargent de leur encadrement. Dès vendredi matin, le personnel s'est aperçu du départ de deux d'entre eux. Idem dans la journée de samedi. Quatre ont quitté le CIS dans la nuit de samedi à dimanche. Hier midi, encore trois autres manquaient à l'appel. Les gendarmes de Fouras sont à leur recherche.

 

« Une entrave à leur dessein »

Pour rappel, les mineurs accueillis dans ce centre sont originaires de Somalie, Érythrée, Éthiopie, Afghanistan ou encore Arabie saoudite. Déjà « très remontée » d'avoir été prévenue tardivement par la préfecture, la maire de Fouras Sylvie Marcillysemblait désarçonnée hier soir. « Ça me fait mal au cœur, lâchait-elle. Dès jeudi, j'ai discuté avec eux, ils ont su que j'étais le maire de la commune et ils m'ont dit qu'ils voulaient repartir à Calais. C'est ce que je dis depuis le début, on n'est pas contre le fait de les aider, on fait ce qu'il faut pour les soigner, les loger, les nourrir. Mais on les a éloignés du but qu'ils veulent atteindre. » Autrement dit, l'Angleterre. « C'est une entrave à leur dessein. C'est compliqué cette histoire… » Dadou Kehl, le président de la Ligue de l'enseignement en Poitou-Charentes corrobore. « J'avais dit à Mme Marcilly qu'on allait perdre des éléments. Certains sont en permanence au téléphone avec des gens qui sont en Angleterre », explique-t-il.

Quid du cadre juridique ?

Comme en fin de semaine, Dadou Kehl se dit « dans l'attente d'un cadre juridique. Il n'y a pas de convention signée avec l'État, rappelle t-il. Notre association dirige un centre de vacances, pas un centre de rétention. » À titre d'exemple, les barrières du centre ne mesurent qu'1,20 m de hauteur. Pas de quoi empêcher les migrants de fuguer s'ils le veulent. Et Dadou Kehl de poursuivre : « Dans un centre de vacances, les jeunes viennent de manière libre et volontaire avec un accord parental et pas contraints et forcés. »

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