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  • Des migrants vendus sur des «marchés aux esclaves» en Libye

     

    Des migrants illégaux abandonné dans le désert par des trafiquants d'être humains à la frontière entre Le Soudan et la Libye, en may 2014.

    L'organisation internationale pour les migrations (OIM) a recueilli des témoignages de migrants qui attestent de l'existence de «marchés aux esclaves» au sud de la Libye, dans des zones difficiles d'accès.

    La Libye, en proie à une guerre civile et à une grave crise politique et institutionnelle, abriterait des pratiques dignes de l'antiquité. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une institution rattachée à l'ONU, un nombre croissant de migrants transitant par ce pays sont vendus sur ce qu'ils appellent des «marchés aux esclaves» avant d'être soumis au travail forcé ou à l'exploitation sexuelle.

    » Lire aussi - Six ans après la révolution, la Libye s'enfonce dans l'anarchie

    L'organisation se base sur les témoignages de nombreux migrants revenus de Libye. Contacté par Le Figaro, Giuseppe Loprete, chef de mission de l'OIM au Niger, a en effet relaté les dires d'un groupe de personnes qui ont «pour la première fois indiqué clairement l'existence de ce marché». «Beaucoup de migrants avaient auparavant raconté des histoires similaires, dramatiques, marquées par des violences, des abus et de l'exploitation. Eux-mêmes se définissaient comme des esclaves», a-t-il poursuivi. Mais ces témoignages n'étaient pas aussi concrets que ceux recueillis la semaine passée.

    Concrètement, des migrants originaires d'Afrique de l'Ouest, interrogés par l'OIM, disent avoir été achetés et revendus dans des garages et des parkings de la ville de Sabha, une localité du sud de la Libye par laquelle passent de nombreux candidats à l'exil. Ils sont vendus entre 200 et 300 dollars et retenus deux à trois mois, en moyenne, a déclaré pour sa part Othman Belbeisi, qui dirige la mission de l'OIM en Libye. «Les migrants sont vendus sur le marché comme s'ils étaient une matière première», a-t-il dit à la presse. «La traite d'êtres humains est de plus en plus fréquente chez les passeurs dont les réseaux sont de plus en plus puissants en Libye.»

    Des migrants piégés par les trafiquants

    Originaires surtout du Nigeria, du Sénégal et de Gambie, les migrants sont capturés alors qu'ils font route vers le nord de la Libye d'où ils comptent gagner l'Europe en traversant la Méditerranée. Tout au long de ce périple, ils sont la proie de groupes armés et de réseaux de passeurs qui tentent parfois de leur extorquer de l'argent. La plupart des migrants sont utilisés comme travailleurs journaliers dans les secteurs de la construction et de l'agriculture. Certains sont rémunérés mais d'autres sont contraints de travailler sans percevoir de salaire.

    «En ce qui concerne les femmes, on nous a signalé beaucoup de mauvais traitements, de viols et des cas de prostitution forcée», a rapporté Othman Belbeisi. L'OIM explique s'être entretenue avec un migrant de nationalité sénégalaise qui dit avoir été retenu dans un logement de Sabha avec 100 autres migrants. Régulièrement battus, ils ont dû contacter leurs familles pour obtenir les fonds exigés par leurs ravisseurs pour les relâcher. Incapables de réunir les rançons, certains migrants auraient été tués ou affamés. Lorsque des migrants mouraient ou étaient libérés, ils étaient immédiatement remplacés par d'autres.

    «Ce que l'on sait, c'est que les migrants qui tombent entre les mains des passeurs sont exposés à la malnutrition, aux abus sexuels, voire au meurtre», dit dans un communiqué Mohammed Abdiker, directeur de l'OIM aux Opérations et situations d'urgence. «On nous a parlé de charniers dans le désert». Joint par Le Figaro, Médecins sans frontières dit «ne pas avoir vu ces “marchés” sur le terrain» car ils se situent dans des zones difficiles d'accès, mais l'ONG assure que c'est «quelque chose dont on entend parler régulièrement».

    La Libye, terreau fertile aux trafics en tout genre

    Marwa Mohamed, chercheuse pour Amnesty International en Libye, contactée par Le Figaro, confirme l'existence de documents attestant de ce «trafic souterrain à ciel ouvert» qui existerait depuis «des années sans que personne ne s'en émeuve». «Il y a des endroits publics, où les acheteurs se rendent, mais cela se fait aussi par Internet ou par téléphone, précise-t-elle. De toute façon, ça se fait dans des zones où l'autorité du pouvoir central est inexistante.» Selon elle, les migrants sont la population la plus touchée, mais il y a aussi des détenus qu'ils conservent dans des centres de détention pour être vendus à leurs familles ou à des acheteurs libyens.

    » Lire aussi - Libye: «Le risque pour 2017: un écroulement de la Tripolitaine»

    «La Libye est un terreau fertile à ce genre de trafic. L'État est inexistant, il n'y a pas d'institutions à proprement parler et il y a de nombreuses zones de non droit, notamment dans le sud où s'étend le désert. Par ailleurs, la situation économique est catastrophique dans ce pays, et les trafiquants font tout pour gagner de l'argent», poursuit Marwa Mohamed. Une analyse confirmée par Giuseppe Loprete: «Le sud de la Libye n'est pas sous contrôle en ce moment. Il y a des groupes armés, des réseaux criminels, des trafiquants... Et les migrants qui veulent rejoindre l'Europe vont directement dans la gueule du loup sans comprendre la gravité de la situation.»

    La Libye est la principale porte d'entrée vers l'Europe pour les migrants. Ces trois dernières années, 150.000 d'entre eux sont parvenus à traverser la Méditerranée. Depuis le début de l'année, on estime à 26.886 le nombre de migrants arrivés en Italie, soit plus de 7.000 que le nombre enregistré l'année dernière sur la même période. On sait que 600 autres sont morts en mer, mais on ignore le nombre de ceux qui périssent en tentant d'atteindre les côtes libyennes.

    (Avec Reuters)

     

  • Les musulmans en campagne contre le FN

    33e rencontre annuelle des musulmans de France, au parc des expositions du Bourget, en mai 2016.

     

    Plutôt à gauche, la communauté musulmane, réunie pour le congrès de l'UOIF, est tentée par l'abstention.

    C'est une première en France. Les principaux candidats à l'élection présidentielle - sauf Marine Le Pen - auront tous rencontré les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) avant le premier tour. François Fillon les a reçus mardi 11 avril, Benoît Hamon, jeudi 14, Emmanuel Macron les rencontrera mercredi 19 avril, et le rendez-vous avec Jean-Luc Mélenchon va être fixé.

    Le vote des musulmans aurait-il pris une importance telle dans une campagne électorale française qu'un entretien avec leurs représentants serait devenu incontournable? L'expérience du vote massif en 2012 de cette catégorie de population - autour de 1% des votants - en faveur de François Hollande est dans tous les esprits, mais la clé de cette évolution est surtout du côté des musulmans. Ils se montrent plutôt pro-actifs en la matière.

    Rebaptisée les «Musulmans de France», l'ex-UOIF réunie en congrès a tancé le FN et les terroristes.

    Réunis ce week-end en congrès annuel au Bourget, les «Musulmans de France», nouveau nom depuis le 15 avril de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), ont appelé à voter contre le Front national.

  • C'est l'islam qui Sature l'Europe, Pas le Christianisme

    • Les djihadistes semblent mener bataille contre la liberté et les démocraties laïques.

    • Le plus important prédicateur de l'islam sunnite, Yusuf al Qaradawi, a déclaré que le jour viendra où, comme Constantinople, Rome sera islamisée.

    • C'est l'islam, pas le christianisme, qui sature aujourd'hui le paysage et l'imaginaire de l'Europe.

    Selon Steve Bannon, conseiller stratégique du président américain Trump, « l'Occident judéo-chrétien s'effondre, il est en train d'imploser. Il implose sous nos yeux. Et le choc sera énorme ».

    L'impuissance et la fragilité de notre civilisation hantent nombre d'Européens.

    Pour l'historien David Engels, l'Europe aura le destin de l'ancienne République romaine : la guerre civile. Partout, les signes de fracture sautent aux yeux. Les djihadistes s'attaquent aux libertés et aux démocraties laïques. La crainte envahit l'imaginaire collectif des Européens. Une enquête en ligne menée dans dix pays européens sur un panel de plus de 10.000 personnes a révélé une opposition croissante de la population à l'immigration musulmane. L'Institut royal des affaires internationales de Chatham House qui a mené l'enquête a souhaité savoir si « les mouvements migratoires en provenance de pays musulmans devaient être stoppés ». Tous pays confondus, la réponse a été positive à plus de 55% .

    Les grands médias se demandent aujourd'hui si « l' Europe ne craint pas les musulmans plus que les États-Unis ». La photographie qui illustrait l'article en question représentait une prière musulmane de rue devant le monument qui symbolise le mieux l'Italie, le Colisée de Rome. Faisant écho à la prise de Constantinople, capitale de la grande civilisation chrétienne de Byzance, Yousouf al Qaradawi, le prédicateur le plus influent de l'islam sunnite, a déclaré que le jour viendra où Rome sera islamisée.

     

    Des centaines de musulmans ont prié publiquement à côté du Colisée, à Rome, le 21 Octobre 2016. (Image source: Ruptly video screenshot)

     

    Les civilisations meurent-elles de l'extérieur ou de l'intérieur ? Disparaissent-elles en raison d'un choc extérieur (guerre, catastrophes naturelles, épidémies) ou par érosion interne (déclin, incompétence, choix désastreux) ? Arnold Toynbee, au siècle dernier, s'est montré catégorique : « Les civilisations meurent par suicide, non par assassinat ».

    « L'historien contemporain de la Grèce antique et de Rome a vu ces civilisations entamer leur déclin et leur chute ; les Grecs comme les Romains attribuaient ce déclin à la baisse du taux de natalité ; plus personne n'assumait la responsabilité d'élever des enfants », a déclaré l' ancien grand rabbin de Grande-Bretagne, Lord Sacks.

    Les signes d'une prise de contrôle sont partout visibles en Europe. Dans 30 écoles chrétiennes britanniques, les étudiants musulmans sont plus nombreux que les chrétiens. Une école primaire anglicane a même une « population d'élèves cent pour cent musulmans. » L'Eglise d'Angleterre estime qu'au moins 20 de ses établissements scolaires ont plus d'étudiants musulmans que chrétiens, et 15 écoles catholiques ont une majorité d'élèves musulmans. En Allemagne aussi, l'afflux massif d'élèves musulmans suscite des craintes et les enseignants allemands dénoncent ouvertement un risque de « ghettoïsation ».

    En France, le dernier recensement a comptabilisé 34.000 naissances de moins en 2015 par rapport à 2014. La fécondité des femmes françaises a atteint son plus bas niveau depuis 40 ans. Le faible taux de fécondité est aujourd'hui le fléau de toute l'Europe : « En 1995, l'Italie, était le seul pays ou les plus de 65 ans dépassaient en nombre les moins de 15 ans ; l'Europe compte aujourd'hui 30 pays présentant la même caractéristique et d'ici 2020, leur nombre atteindra 35. » Bienvenue à l'« Europe grisonnante ».

    Sans les femmes musulmanes, le taux de natalité en France serait encore plus bas : « Avec un taux de fécondité de 3,5 enfants par femme, les Algériens contribuent de manière significative à la croissance de la population en France », écrit le démographe bien connu Gérard-François Dumont. [1]

    En Suède, grâce aux migrants musulmans, les services de maternité ne savent plus où donner de la tête ces jours -ci . [2]

    A Milan, capitale financière de l'Italie, Mohammed est le nom le plus fréquemment donné aux nouveau-nés. Une statistique qui se vérifie également à Londres, dans les quatre plus grandes villes néerlandaises et ailleurs en Europe, de Bruxelles à Marseille. C'est l'islam, pas le christianisme, qui sature aujourd'hui le paysage et l'imaginaire de l'Europe.

    Les dirigeants européens sont presque tous sans enfant. En Allemagne, Angela Merkel n'a pas d'enfants, ni le Premier ministre britannique, Theresa May, ni l'un des principaux candidats à la présidence de la France, Emmanuel Macron. Comme les dirigeants européens n'ont pas d'enfants et donc aucune raison de se préoccuper de l'avenir (la vie se termine avec eux), ils se sentent en droit d'ouvrir les frontières de l'Europe pour maintenir l'équilibre démographique du continent. « Les Européens devraient comprendre que l'immigration est nécessaire pour notre économie et la viabilité de nos systèmes de protection sociale, la tendance démographique actuelle n'est pas viable », a déclaré Federica Mogherini , la représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères.

    L'invasion musulmane de l'Europe occidentale a été stoppée en 732 à Poitiers. Si les chrétiens avaient été vaincus, « peut-être », écrit Edward Gibbon que « l'interprétation du Coran serait maintenant enseigné à Oxford, et que du haut des pupitres un peuple circoncis se verrait enseigner la sainteté et la véracité de la révélation de Mahomet ». Cette citation évoque-t-elle encore quelque chose aujourd'hui ?

    Les islamistes prennent la culture et l'histoire plus au sérieux que les Occidentaux. Récemment, à Paris, un terroriste égyptien a tenté de frapper au musée du Louvre. Il cherchait à y détruire une œuvre d'art a-t-il dit, parce que « ce musée est un puissant symbole de la culture française ». Imagine-t-on un extrémiste islamiste lacérant la Joconde aux cris de « Allahu Akbar ». C'est cette tendance que nous devons commencer à inverser.

    Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est journaliste et auteur.


    [1] Dumont développe: « Selon les dernières données disponibles, la fécondité des femmes résidents en France et nées en Algérie est de 3,5 enfants par femme ; celles du Maroc ou de Tunisie de 3,3 et celles de Turquie de 2,9, contre 1,9 pour la moyenne nationale.

    [2] Entre 2001 et 2014 les naissances ont augmenté de 25%. Sur la même période, le pourcentage de ressortissants nés à l' étranger est passé de 4% dans les années 1960 à 17% en 2015.