Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Hennebont. Une jeune fille agressée, deux migrants condamnés

     

    Contraints de fuir le Soudan, les deux migrants ont séjourné à Calais jusqu'à son démantèlement et leur transfert, en juin dernier, au Centre d'accueil et d'orientation (CAO) d’Hennebont.

    Poursuivis pour avoir sifflé, apostrophé et poursuivi une fille de 13 ans à Hennebont (56), deux jeunes Soudanais ont été condamnés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Lorient à six mois de prison avec sursis pour violence aggravée.

    Lundi après-midi, à Hennebont, une jeune fille va récupérer sa sœur à l’école. Sur le chemin, trois jeunes lui lancent : "Donne ton 06", "T’es bonne", "C’est de la chair fraîche".

    Affolée, l’adolescente rapporte avoir été coursée sur 200 mètres, jusqu’à l’école où elle trouve refuge. Une dame venue récupérer ses petits-enfants est témoin des "sifflements suggestifs".

    Hébergés au centre d'accueil de la commune

    Les deux prévenus ont été interpellés ce mercredi et placés en garde à vue. Assistés d’un interprète en arabe, les deux migrants ont raconté leur parcours, depuis leur fuite d’un pays en guerre, jusqu’à la jungle de Calais en juin 2016. Ils sont désormais accueillis au centre d'accueil et d'orientation d'Hennebont. Et nient en bloc les faits qu’on leur reproche. "On n’a jamais vu cette fille. On ne parle pas français", expliquent-ils à la barre.

    Souffrant "d’un syndrome de stress aigu", la jeune victime a bénéficié de trois jours d’ITT. "Même s’il n’y a pas de coup, il peut y avoir des blessures profondes", a insisté l’avocat de la partie civile, évoquant une "petite fille très sérieuse qui n’a pas l’habitude de raconter des histoires. Aujourd’hui, elle a peur d’aller chercher sa petite sœur, peur de recroiser ses agresseurs. Leur histoire, leurs difficultés de vie ne peuvent être utilisées comme un paravent pour se défausser et échapper à leurs responsabilités".

    Six mois ferme requis par le procureur

    "Pour ces faits extrêmement graves avec une connotation sexuelle", le parquet a requis six mois de prison ferme avec mandat de dépôt. "Cette petite fille n’a pas fantasmé ses agresseurs". Le tribunal a condamné ces deux demandeurs d’asile, âgés de 25 et 26 ans, à six mois de prison avec sursis, interdiction de séjour dans le Morbihan pendant cinq ans, et 950 euros de préjudice moral et matériel.

  • Une prime de 2500 euros pour inciter les migrants à rentrer dans leur pays ? Quelle drôle d'idée !

    Des migrants après le démantèlement de la «jungle» à Calais.

     

    RAPPEL : Cette somme, majorée de manière exceptionnelle, pourra être touchée jusqu'à la fin de l'année 2016 par les étrangers acceptant «volontairement» de repartir, a annoncé l'Office français d'immigration et d'intégration ce mercredi.

    Le gouvernement a temporairement décidé «de porter à 2500 euros le montant maximum d'aide au retour» pour les étrangers, hors Union européenne ou pays dispensés de visas, acceptant de rentrer volontairement dans leur pays, a indiqué ce mercredi le directeur général de l'Office français d'immigration et d'intégration(Ofii), Didier Leschi.

    Cela représente une augmentation conséquente du dispositif en vigueur, puisque l'allocation de base de 650 euros, qui avait déjà été augmentée une première fois de 350 euros en octobre, est désormais majorée de 1850 euros, précise un arrêté du ministère de l'Intérieur daté de début novembre. Il s'agit toutefois d'une action ponctuelle, concernant uniquement le demandes faites «avant le 31 décembre», selon le texte.

    Dans le sillage du démantèlement du bidonville calaisien, l'idée est d'«augmenter significativement le nombre de départs volontaires aidés», a précisé M. Leschi, notamment pour les quelque 7000 migrants évacués de la «jungle» et logés en Centres d'accueil et d'orientation (CAO). «Les Afghans sont sans doute les plus intéressés», a-t-il ajouté, alors que 400 d'entre eux ont pu bénéficier du dispositif depuis le début de l'année - contre 19 en 2015 sur la même période.

     

    Quelle drôle d'idée ! Ce n'est pas une simple dotation de 2500 € qui va changer la donne. Si c'est un don momentané c'est insuffisant !

    Il se trouve que j'ai eu à traiter, en 1996, un problème similaire au Vietnam.

    Similaire mais de plus grande ampleur de part son retentissement international et l'implication de la Commission Européenne.

    Il s'agissait de permettre aux "returnees" (ceux qui reviennent au pays") de se réinsérer au Vietnam avec un bagage technique et un apport financier réaliste de façon à les encourager à devenir de véritables entrepreneurs.

    L'objectif était d'utiliser un fonds de crédit revolving pour appuyer la réinsertion des "returnees" en leur permettant de créer une PME, pour renforcer le tissu économique de leur pays et permettre la transformation du "business de famille" en "sociétés privées de taille moyenne". Toutes les parties consultées avaient approuvé le concept de création d'emplois, de génération de revenus et d'éradication de la pauvreté comme conséquence de la croissance du secteur des PME dans l'économie Vietnamienne.

    Des prêts non directement liés à la création d'emplois étaient accordés.

    Le Fonds de crédits rendait trois services:

    - Crédits octroyés à travers les banques du pays concerné (à des taux usuels) pour financer équipement et à moyen terme. 
    - Training en faveur des banquiers : management du risque, opérations internationales, leasing, appréciation de projets.

    - Training en faveur des entrepreneurs PME 

     

    Claude Guillemain

    Expert International en Microfinance 

  • Jean-Frédéric Poisson: «Pourquoi j'ai décidé de soutenir François Fillon»

    INTERVIEW EXCLUSIVE - Après un échange de courriers, que nous publions, le candidat du Parti chrétien-démocrate, qui a récolté 1,5% des suffrages lors du premier tour de la primaire de la droite, explique en exclusivité les raisons de son choix en vue du second tour.

    LE FIGARO - Pour quelles raisons soutenez-vous François Fillon?

    Jean-Frédéric POISSON - Le sens de mon engagement était de porter un projet de convictions, axé sur les racines chrétiennes de la France, les fragilités humaines et l'Etat nation comme cadre politique de référence. Les électeurs ont choisi d'envoyer Alain Juppé et François Fillon pour s'affronter au second tour. J'ai toujours dit que le projet d'Alain Juppé était extrêmement technocratique, fondé sur l'idée d'une France multiculturelle que je refuse et très fédéraliste, pour ne pas dire mondialiste, sur le plan économique. Le projet de François Fillon, lui, a intégré un certain nombre d'éléments essentiel. Donc, je le soutiens pour que son projet l'emporte sur celui d'Alain Juppé.

    Que lui avez-vous demandé précisément?

    J'ai noté que dans son projet, il y avait deux points sur lesquels nous sommes en désaccord: sa volonté de maintenir le principe du mariage pour tous - une différence très nette entre ma vision et la sienne - et un programme économique très utralibéral. Mais pour le reste, je lui ai demandé de s'engager clairement, dans le cadre d'un accord politique sur plusieurs sujets: la politique familiale et l'accueil de la vie, la question de l'éducation et notamment la libération du choix des écoles par les parents, la lutte contre la pauvreté, le dialogue social et le service national. Sur ces cinq sujets, j'ai reçu de François Fillon, une lettre (voir ci-dessous) qui, de mon point de vue, vaut engagement et possibilités de travailler ensemble. Sa réponse est une base de travail intéressante, un accord politique satisfaisant pour que je puisse, à ce stade, lui apporter mon soutien.

    Votre score d'1,6% vous déçoit-il?

    Je l'aurais évidemment préféré supérieur. Le vote utile a raboté les scores des quatre candidats qui n'étaient pas en situation de faire valoir une expérience de l'Etat. Le fait que 93% des suffrages se soient portés sur un ancien chef de l'Etat et deux anciens premiers ministres montre aussi la volonté des Français de confier les rênes de l'Etat à des personnes d'expérience. Ils ont préféré cela à la nouveauté ou à l'ambition des projets. J'en prends acte mais je peux affirmer, sans hésitation, que ce score est pour moi un plancher et non pas un plafond. Ce qui me donne des perspectives pour la suite.

    Qu'est-ce que cette primaire a changé pour le PCD?

    Le président du PCD jouit désormais d'une notoriété considérable, acquise en quelques semaines. Cela est très positif. Deuxièmement, notre parti n'a pas à rougir de sa participation. Nous avons montré que notre projet tenait la route et qu'il était porté avec autant d'énergie et de hauteur de vue que les autres candidats. Nous sommes entrés sur la scène politique.


    La lettre de Jean-Frédéric Poisson à François Fillon: