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  • Le Suicide de l'Allemagne

     

    par Guy Millière  •  28 décembre 2016

    • Sur les 1,2 million de migrants arrivés en Allemagne en 2014 et 2015, seuls 34 000 ont trouvé du travail.

    • Angela Merkel est allée déposer des roses blanches sur la scène de l'attaque du marché de Noël à Berlin. Des milliers d'Allemands ont fait la même chose. Nombre d'entre eux ont apporté des bougies et ont pleuré. Mais la colère et la volonté de se battre contre la menace sont restées largement absentes.

    • Rien ne décrit mieux l'état actuel de l'Allemagne que le triste sort de Maria Landenburger, une jeune fille de 19 ans, assassinée au début du mois de décembre. Membre d'une organisation de secours aux réfugiés, Maria Landenburger faisait partie de ceux qui ont accueilli les migrants en 2015. Elle a été violée et assassinée par l'un de ceux qu'elle a aidé. Sa famille a demandé à tous ceux qui voulaient rendre hommage à leur fille de donner de l'argent aux associations d'aide aux réfugiés, afin que davantage de migrants puissent venir en Allemagne.

    • La loi qui condamne l'incitation à la haine, destinée vraisemblablement à empêcher un retour aux idées nazies, est suspendue comme une épée de Damocles au dessus de quiconque parle trop rudement de l'islamisation croissante du pays.

    • La grande majorité des Allemands se refusent à voir que l'Allemagne est en guerre, parce qu'un ennemi impitoyable lui a déclaré la guerre. Ils ne veulent pas voir que la guerre a été déclarée à la civilisation occidentale elle-même. Ils acceptent la défaite et font docilement ce que les jihadistes veulent qu'ils fassent: ils se soumettent.

    • Si Angela Merkel ne voit pas la différence entre les Juifs exterminés par les nazis et des Musulmans menaçant d'exterminer les Chrétiens, les Juifs et d'autres musulmans, elle est encore plus incapable de comprendre qu'il ne semble.

     

    L'attentat commis à Berlin le 19 décembre 2016 était prévisible. La chancelière allemande Angela Merkel a créé les conditions qui l'ont rendu possible. Elle porte une responsabilité écrasante. Geert Wilders, membre du Parlement aux Pays-Bas et l'un des seuls dirigeants politiques européens clairvoyants, l'a accusée d'avoir du sang sur les mains. Il a raison.

    Lorsqu'elle a décidé d'ouvrir les portes de l'Allemagne à des centaines de milliers de Musulmans du Moyen-Orient et de pays plus éloignés, elle ne pouvait ignorer que des djihadistes étaient cachés parmi les arrivants. Elle ne pouvait ignorer non plus que les services de police allemands n'avaient aucun moyen de contrôler la masse qui déferlait et seraient rapidement submergés par le nombre de personnes qu'ils auraient à contrôler. Elle l'a fait quand même.

  • Migrants : une partie des jeunes placés dans des centres revient à Calais

    1300 mineurs isolés sont toujours en France selon France Terre d'Asile.

     

    INTERVIEW - La fermeture de la frontière par la Grande-Bretagne est une des raisons avancées par le directeur de l'association France Terre d'Asile, Pierre Henry. Il estime que ce blocage entretient les réseaux de passeurs.

    La jungle de Calais a été démantelée fin octobre, provoquant le déplacement de près de 7000 personnes. Mais deux mois après, la question des mineurs isolés reste toujours d'actualité. 2000 jeunes avaient été accueillis dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) et seulement 791 d'entre-eux ont été pris en charge par la Grande-Bretagne. Le directeur général de l'association France Terre d'Asile, Pierre Henry, alerte sur la situation de ces jeunes qui, pour certains, quittent les CAO et reviennent dans la région de Calais.

    Combien de mineurs isolés sont déjà revenus à Calais deux mois après le démantèlement de la Jungle?

    On ne peut pas être très précis. Aujourd'hui, ceux qui reviennent représentent une minorité. On estime qu'entre 10 et 15% des jeunes ont repris la route migratoire. À cela, il faut ajouter les nouveaux mineurs qui arrivent dans la région car la fermeture du camp n'a pas provoqué la fin des flux migratoires et n'a pas non plus résolu les relations asymétriques entre la France et la Grande-Bretagne.

    Comment expliquer que ces mineurs reprennent la route?

    Pour la plupart, ces jeunes ont un projet: passer en Grande-Bretagne. Nous savions au moment du démantèlement que 95% des jeunes retenteraient leur chance car malgré la fermeture du camp de Calais, ils ne vont pas renoncer. De plus, la Grande-Bretagne n'a pas respecté son engagement qui, en application du règlement de Dublin III et de l'amendement Dubs, prévoyait de prendre en charge les mineurs qui ont de la famille dans le pays ainsi que d'autres considérés comme «vulnérables». Mais après le Brexit, ils ont fermé les portes profitant de leur situation géographique.

    Quel est le risque pour ces mineurs isolés de retour à Calais?

    Le risque, c'est que ces jeunes, qui sont pour la plupart âgés en 15 et 18 ans, vont retenter leurs chances par les voies migratoires clandestines avec tous les risques que celles-ci comportent. Avec cette politique de fermeture des frontières, la Grande-Bretagne ne fait qu'entretenir les réseaux de passeurs. Or il y a un devoir moral d'assurer la sécurité de ces jeunes. De notre côté, nous travaillons à les informer au sujet des risques qu'un tel voyage comporte, mais aussi sur leurs droits en France.


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    Pensez-vous que la Jungle de Calais peut réapparaître dans les mois ou les années à venir?

    Dans les prochains mois, cela me semble impossible. Mais si les pouvoirs publics et les États ne trouvent pas, tous ensemble, des solutions pour régler le problème, oui, dans les années à venir, la Jungle de Calais peut tout à fait refaire son apparition.

  • Droit d'asile: une pression migratoire plus forte en 2016

     

     

    Des demandeurs d'asile attendent pour déposer leur dossier.

     

    La France a enregistré cette année près de 90.000 demandes de statut de réfugié et la quasi-totalité des demandeurs est sûre de rester en France

    Le Figaro a eu accès aux derniers chiffres concernant le droit d'asile en France. Des statistiques qui démontrent que la pression migratoire est loin de retomber puisque avec près de 90.000 dossiers déposés cette année, l'augmentation officielle des dossiers a atteint 10 %.

    Cette hausse peut sembler contenue, mais elle masque une inflation encore plus forte des flux. Car derrière ces chiffres se cache une «pratique administrative» de plus en plus répandue: «25 % des demandeurs d'asile qui se présentent en préfecture sont aujourd'hui orientés vers la procédure de renvoi dans le pays de premier accueil, dite procédure Dublin ; le pourcentage a même tendance à augmenter ces derniers mois», confie un haut fonctionnaire.

    Conséquence? Le candidat concerné ne passe pas par la case de l'Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) ; il est directement orienté vers une autre voie qui devrait en principe le conduire, à terme, vers une expulsion dans le pays de premier accueil où sa demande est censée être traitée. Seulement voilà: le taux de renvoi vers l'Italie ou la Grèce, principales portes d'entrée en Europe pour ces migrants, est absolument dérisoire: même pas un clandestin sur dix.