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  • [Revue de presse] Lutte contre le terrorisme : le renforcement de la coopération entre Européens en question

    A la suite de l'attentat revendiqué par Daech dans un marché de Noël à Berlin, ayant causé la mort de 12 personnes le 19 décembre, l'Europe essaie de relancer la coopération en matière de lutte anti-terroriste. Des avancées notables ont déjà eu lieu en matière sécuritaire entre Etats membres et de nombreuses voix s'élèvent pour poursuivre ces efforts.

    Le siège d'Europol, l'office de police criminelle européen, à La Haye aux Pays-Bas

    Des progrès en termes de coopération

    La vague d'attentats ayant frappé l'Europe depuis 2015 a poussé les Européens à renforcer leurs liens pour protéger les citoyens de l'UE. Le couple franco-allemand est un exemple en la matière, estime Le Figaro, pour qui "dans le contexte de l'attentat de Berlin, l'axe franco-allemand est plus que jamais indispensable en matière de sécurité". Le quotidien rappelle que les services nationaux de sécurité et les justices des deux pays collaborent activement depuis de nombreuses années. Une relation que Bernard Cazeneuve a su renforcer en nouant des rapports étroits avec son ex-homologue au ministère de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière.

    La coopération existe notamment en termes de renseignement, moyen le plus efficace de lutte contre le terrorisme, selon le géopoliticien Dominique Moïsi, interrogé par Le Parisien : "En matière de protection contre le terrorisme, on le sait, c'est le renseignement qui constitue la protection principale - l'attentat que l'on déjoue avant qu'il n'ait lieu".

    Les Européens l'ont bien compris et une dynamique est née dans ce domaine entre Etats membres. Pierre Berthelet, spécialiste du renseignement et chercheur en sécurité intérieure à l'université de Pau, l'explique dans une interview à Libération : "Le partage de renseignements n’a jamais été aussi important entre Etats membres. Il y a la volonté claire, face à un phénomène qui touche l’Europe dans son ensemble, d’échanger de l’information de façon beaucoup plus efficace". Une sensible amélioration de la situation par rapport à l'époque où la menace terroriste était plus faible en Europe, même si elle pourrait être encore renforcée : "Pendant longtemps, celle-ci était transmise, mais sur un mode du donnant-donnant. C’est toujours le cas, il ne faut pas se leurrer. Mais une nouvelle dynamique existe depuis 2015, même si le renseignement reste l’apanage de l’Etat et de lui seul", analyse Pierre Berthelet.

    Des appels pour plus d'Europe en matière de sécurité

    A la lumière de l'attentat de Berlin, nombreux sont ceux qui appellent à renforcer ces liens entre Etats membres pour la protection des Européens. C'est le cas de plusieurs éditorialistes dans la presse ce matin. Dans La Croix, François Ernenwein considère que seule la coopération permettra de mettre fin au terrorisme : "Ce n’est en effet que grâce à un élan et par une coopération renforcée, il est vrai encore balbutiante, que nous pourrons espérer vaincre le terrorisme. Car ce n’est pas telle ou telle nation qui est visée par ces attaques. La cible de ceux qui sèment la mort a toujours été nos valeurs. Plus unis, nous les défendrons mieux", conclut-il son éditorial.

    Même son de cloche dans l'éditorial du Monde ce matin, dans lequel le journal s'en prend aux arguments des partis d'extrême-droite en Europe : "Quoi qu’en disent les formations d’extrême droite, en Allemagne et en France, qui, cherchant à exploiter la violence islamiste, veulent démolir l’UE, même les plus réticents des Vingt-Huit en conviennent : le repli national est illusoire, un dangereux fantasme ; la lutte contre le terrorisme islamiste passe par une coopération renforcée entre Etats membres – et pas par un démembrement de l’Europe".

    Sur BFM TV, le commissaire aux Affaires économiques Pierre Moscovici s'est joint à l'appel de ces éditorialistes, proposant notamment d'améliorer la collaboration afin de lutter contre les sources de financement du terrorisme. "Il faut un cadre européen commun", estime-t-il, même si "la sécurité est essentiellement un apanage national".

    Pour François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, interrogé par Libération, beaucoup de choses sont dites mais trop peu est encore fait. Avant de penser à des projets très ambitieux, d'abord faudrait-il appliquer des mesures "basiques", considère le spécialiste. La création d'une carte d'identité biométrique dans l'espace Schengen fait partie des mesures pour lesquelles il plaide : "Dans la zone Schengen, il devrait y avoir une carte d’identité biométrique avec un standard commun. Cela permettrait de vérifier les identités plus facilement, et surtout d’accéder à un fichier commun", argumente-t-il.

    Evoquant l'idée de la mise en place d'un "FBI européen", qu'il juge irréaliste à l'heure actuelle, François Heisbourg appelle à plus de pragmatisme dans les projets de coopération : "Pendant qu’on phosphore sur de grandes idées comme celle-ci, on ne s’attelle pas à des choses basiques comme la carte d’identité biométrique", insiste-t-il.

  • Le cauchemar est devenu réalité

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  • Les Blancs pauvres ont perdu le droit à l'existence médiatique

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    • Selon les médias, les seuls pauvres qui ont besoin d'aide, de soutien et d'attention sont ceux qu'ils ont sous les yeux: les migrants. Les autres pauvres - en particulier les Blancs – ont perdu le droit à l'existence médiatique. Et quand ils ne protestent pas contre l'immigration, ils sont traités de racistes.

    • « Faire passer les classes moyennes et populaires pour « réactionnaires », « fascisées », « pétainistes » est très pratique. Cela permet d'éviter de se poser des questions cruciales. Lorsque l'on diagnostique quelqu'un comme fasciste, la priorité devient de le rééduquer, pas de s'interroger sur l'organisation économique du territoire où il vit. » - Eric Guilluy, Géographe français, Le Point .

    • Trump a bien compris cette déconnexion des médias et de la population. Pendant la campagne, il a très peu parlé aux journalistes : il est devenu lui-même son propre média, tweetant presque chaque jour, obligeant les grands médias à reprendre ses propos quotidiennement.

    • La démocratie dépend pour sa survie que les journalistes fassent correctement le travail pour lequel ils sont payés : rapporter des faits et non pas stigmatiser les personnes qui ne leur ressemblent pas. Il n'est pas de leur « noble » devoir d'empêcher les choses de se produire. Il suffit de rapporter les faits, de proposer une analyse, et de laisser le public libre de se forger une opinion.

    • Dans les pays mondialisés, les pauvres « de couleur » ont remplacé les Blancs pauvres. Ils les ont remplacés, non seulement dans la structure économique, mais aussi en termes de représentation : les seuls « vrais » pauvres, les seuls qui requièrent aide, soutien et attention sont des immigrants de couleur. Pour les médias, les autres pauvres - en particulier les Blancs – n'existent pas. Ils se voient même privés du droit de protester en raison de la couleur de leur peau, laquelle les aurait « privilégié ».

      Mais, quand la colère monte dans les « zones périphériques » contre l'immigration incontrôlée par exemple, les médias changent de régime et deviennent une machine à culpabiliser les Blancs, à les accuser d'être des racistes. Cela fait vingt ans que le phénomène dure en France à propos du vote Front National.

      Guilluy ajoute :

      « Faire passer les classes moyennes et populaires pour « réactionnaires », « fascisées », « pétainisées » est très pratique. Cela permet d'éviter de se poser des questions cruciales. Lorsque l'on diagnostique quelqu'un comme fasciste, la priorité devient de le rééduquer, pas de s'interroger sur l'organisation économique du territoire où il vit. L'antifascisme est une arme de classe. Pasolini expliquait déjà dans ses Écrits corsaires que depuis que la gauche a adopté l'économie de marché, il ne lui reste qu'une chose à faire pour garder sa posture de gauche : lutter contre un fascisme qui n'existe pas. C'est exactement ce qui est en train de se passer ».