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  • Allemagne : les agressions sexuelles de migrants ont doublé en un an


    • La criminalité sexuelle des migrants est aggravée par l'indulgence du système judiciaire allemand ; même quand les crimes sont graves, les peines infligées sont relativement légères. Le plus souvent, les délinquants sexuels arrêtés par la police sont libérés après interrogatoire. Une pratique qui encourage les suspects à poursuivre leurs pratiques criminelles en toute impunité.

    • À Berlin, un tribunal a acquitté un violeur turc de 23 ans parce que sa victime n'a pas pu prouver qu'elle n'était pas consentante. La cour a entendu comment l'homme a coincé la tête de la femme entre les barres d'acier de la tête de lit d'un lit et l'a violée à plusieurs reprises pendant plus de quatre heures. La femme a crié « stop » et a résisté en griffant le dos de l'accusé, mais à un moment donné, elle a cessé de résister. Le tribunal a demandé : « l'accusé a-t-il pensé que vous étiez d'accord ? »

    Deux policiers de Bonn ont été démis de leurs fonctions pour n'avoir pas secouru une femme violée par un migrant.

    Cette relative indifférence de la police a durci l'opinion publique allemande dans l'idée que les autorités ne prennent pas au sérieux la vague de violence sexuelle qui sévit en Allemagne, depuis que la chancelière Angela Merkel a ouvert les frontières à deux millions de migrants d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient, mettant en danger des milliers de femmes et d'enfants.

     

    Une file de migrants, le 28 octobre 2015 près de Wegscheid. Sur décision de la chancelière Angela Merkel, environ deux millions de migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient ont été autorisés à résider en Allemagne, la plupart en provenance d'Autriche. (Photo de Johannes Simon / Getty Images)

     

    L'incident s'est produit le 2 avril aux environs de minuit. Une femme de 23 ans a été violée dans un terrain de camping de la réserve naturelle de Siegaue. Quand le copain de la jeune femme, 26 ans, paniqué a appelé le numéro d'urgence de la police, une femme a décroché. : « Ma petite amie est en train d'être violée par un noir. Il a une machette » a-t-il dit. : « Vous vous foutez de ma g... ? » (« Sie wollen mich nicht verarschen, oder ? ») a répondu la policière. L'homme a protesté : « Non, non ». La policière a répondu : « Hmm ». Après quelques instants de silence, elle a promis d'envoyer une voiture de police pour enquêter. Elle a ajouté, « merci, au revoir » et a brutalement raccroché.

    Quelques minutes plus tard, le petit ami a de nouveau appelé le numéro d'urgence de la police et un autre agent a répondu au téléphone. L'homme a dit : « Bonjour, je viens d'appeler votre collègue ». Le policier a demandé : « de quoi s'agit-il ? » L'homme : « Il s'agit de ma petite amie qui est en train d'être violée ». Le policier : « C'est à Siegaue, n'est-ce pas ? » L'homme : « Exactement ». L'officier a préconisé d'appeler la police de Siegburg, une ville au nord de Bonn. « Ils peuvent coordonner cela correctement », a déclaré le policier avant de raccrocher.

    La police est finalement arrivée sur les lieux environ 20 minutes plus tard. Frank Piontek, porte-parole de la police de Bonn, a d'abord pris la défense des policiers de Bonn: « Même si les policiers avaient réagi différemment, nous n'aurions pas pu empêcher le viol ». L'indignation a été si générale que la direction de la police de Bonn a annoncé le 31 mai - deux mois après le viol - que les deux agents mis en cause « ne seraient plus jamais autorisés à travailler au centre de contrôle des urgences de la police ».

    Six jours après le viol, la police allemande a arrêté, sur la base de preuves ADN, un migrant de 31 ans bien connu de ses services. Éric Kwame Andam X. originaire du Ghana, avait déjà été arrêté cinq fois pour divers délits sans jamais être mis en examen. A chaque fois, il a été laissé en liberté. La presse a révélé plus tard qu'il avait fui le Ghana en 2016 après avoir assassiné son beau-frère.

    L'itinéraire d'Eric X., dont le défunt père était l'un des plus importants producteurs de cacao du pays, est le suivant : il a quitté le Ghana pour la Libye, puis a traversé la Méditerranée pour atteindre l'Italie. C'est là qu'il a demandé asile et a passé neuf mois dans un refuge pour migrants.

    Début 2017, Eric X. s'est rendu à Rome par le train. Il est arrivé en Allemagne le 10 février 2017 et a déposé une demande d'asile qui a été rejetée un mois plus tard. Eric X. aurait dû être expulsé le 17 mars - deux semaines avant le viol commis à Bonn - mais un avocat spécialisé dans l'aide aux migrants a interjeté appel en son nom contre le rejet de la demande d'asile, en dépit du fait que la loi de l'UE stipule clairement qu'Éric X. n'était en droit de déposer une demande d'asile que dans le pays d'entrée au sein de l'UE, dans son cas l'Italie. Les juges locaux n'ont pas été en mesure de traiter cette requête d'appel en temps opportun en raison d'une surcharge de cas similaires.

    Le cas d'Éric X. et de la femme de 23 ans qu'il a violé mettent crument en lumière l'échec systémique des autorités allemandes à faire respecter la loi et à assurer la sécurité publique : échec dans la sécurisation des frontières; échec dans le contrôle des migrants à l'entrée ; échec dans la poursuite et l'emprisonnement des criminels; échec à expulser les migrants dont la demande d'asile est rejetée ; et échec de la police à prendre au sérieux la pandémie de viols qui engloutit l'Allemagne depuis l'arrivée des migrants.

    Le rapport annuel – « La criminalité en période de forte migration » (Kriminalität im Kontext von Zuwanderung) - du Bundeskriminalamt, (BKA, Direction de la police criminelle fédérale), rendu public le 27 avril, a révélé qu'au cours des quatre dernières années, les crimes sexuels commis par les migrants (agressions sexuelles, viols et abus sexuels sur mineurs) ont augmenté de près de 500%.

    Selon le rapport, les migrants (Zuwanderer, ou demandeurs d'asile, réfugiés et immigrants illégaux) ont commis 3 404 délits sexuels en 2016 - environ neuf par jour – soit un doublement (+102%) par rapport à 2015 (1 683 délits sexuels - environ cinq par jour). Par comparaison, les migrants ont commis 949 délits sexuels (trois par jour) en 2014, et 599 en 2013, soit deux par jour.

    Le rapport classe également les délinquants en fonction de leur pays d'origine : en 2016, les Syriens arrivent en tête (+ 318,7% par rapport à 2015); suivis des Afghans (+ 259,3%); des Irakiens (222,7%); des Pakistanais (+ 70,3%); des Iraniens (+ 329,7%); des Algériens (jusqu'à 100%); et des Marocains (+ 115,7%).

    La criminalité sexuelle des migrants est aggravée par l'indulgence du système juridique allemand ; même quand les crimes sont graves, les peines infligées sont relativement légères. Régulièrement, les délinquants sexuels arrêtés par la police sont libérés après un simple interrogatoire. Une pratique qui encourage à la récidive en toute impunité.

    À Hambourg, un demandeur d'asile afghan âgé de 29 ans, a agressé sexuellement une adolescente de 15 ans pendant son sommeil à l'hôpital local. L'Afghan avait été admis aux urgences de l'hôpital en raison de son état d'ébriété avancé. Laissé sans surveillance, il a pénétré la chambre d'une femme de 29 ans qui a réussi le convaincre de la laisser seule. Il est ensuite entré dans la chambre d'une jeune fille de 15 ans avec laquelle il a eu une relation sexuelle. Il a été placé en détention puis libéré. La police a déclaré qu'elle n'avait pas motifs suffisants pour le mettre en examen.

    Egalement à Hambourg, le 8 juin, un tribunal a décidé que Ali D., un Irakien de 29 ans coupable de viol sur une mineure de 13 ans à la station de métro Jungfernstieg, ne pouvait pas être accusé d'abus sexuel sur enfants (Sexueller Missbrauch von Kindern ) parce qu'il ne pouvait pas savoir que la fille avait moins de 14 ans. En droit allemand, un enfant n'est considéré comme tel que s'il a moins de 14 ans. Une fois abandonné le chef d'accusation d'abus sexuel sur enfant, Ali D. n'a été accusé que de viol, lequel est puni d'une peine maximale de quatre ans de prison. Le tribunal s'est montré clément envers Ali D. - enfui en Hongrie après le viol, il a été extradé en Allemagne le 2 mars – qui a reconnu le viol. Le tribunal a également déclaré que Ali D. bénéficiait d'« une responsabilité atténuée » (verminderte Schuldfähigkeit) en raison de son état d'ébriété au moment du viol.

    Le même tribunal s'était déjà signalé pour des peines avec sursis contre un groupe d'adolescents serbes coupables d'un viol collectif sur une jeune fille de 14 ans qu'ils avaient laissé pour morte à l'extérieur par une température inférieures à zéro. Le juge a déclaré à l'époque, que « les peines peuvent paraître légères au public », mais les adolescents avaient reconnu leur méfait, semblaient touchés par le remord et ne représentaient plus selon lui, un danger pour la société.

    Cette décision qui a permis aux violeurs de repartir libres, avait soulevé d'indignation l'opinion publique sur le problème des crimes sexuels commis par les migrants en Allemagne. Une pétition en ligne demandant que des peines de prison ferme soient appliquées aux violeurs a recueilli plus de 100.000 signatures. Les procureurs ont fait savoir qu'ils feraient appel du verdict. Cependant, le tribunal n'a pas encore réinscrit l'affaire à son ordre du jour.

    À Berlin, un turc de 23 ans a été acquitté parce que sa victime n'a pas pu prouver qu'elle n'était pas consentante. La cour a entendu que l'homme avait coincé la tête de la femme dans les barreaux d'acier de la tête de lit et qu'il l'a violée à plusieurs reprises pendant plus de quatre heures. La femme a crié « stop » et a résisté en griffant le dos de l'accusé, mais à un moment donné, elle a cessé de résister. Le tribunal a demandé : « Est-ce que le défendeur pensait que vous étiez d'accord ? » Les juges ont estimé qu'ils ne pouvaient pas déterminer si, du point de vue de la culture turque, ce que la jeune femme a affirmé être un viol n'aurait pas été plutôt perçu par le violeur comme une séance de sexe sauvage.

    En Autriche, la Cour suprême a réduit la peine d'Amir A., ​​un Irakien de 21 ans, de sept à quatre ans de prison pour le viol d'un garçon de 10 ans dans une piscine publique à Vienne. Au cours de son procès, Amir A. a reconnu avoir violé le garçon. C'était une « urgence sexuelle » a-t-il expliqué en raison du sevrage sexuel qui était le sien depuis quatre mois. L'avocat de la défense a persuadé la Cour suprême que la peine de sept ans était « draconienne » et « excessive ». Compte tenu de sa détention préventive, Amir A. sera bientôt libéré.

    Néanmoins, et pour autant que les sondages d'opinion soient fiables, la chancelière Merkel ne devrait pas payer le prix politique du rôle qui a été le sien dans la crise migratoire. Elle semble en effet, aussi populaire aujourd'hui qu'elle l'était avant l'irruption de la crise des migrants en août 2015.

    Un sondage ARD-Deutschlandtrend du 8 juin a révélé que 64% des Allemands sont « satisfaits » ou « très satisfaits » de Merkel. Si la chancelière allemande se présentait au suffrage universel direct, 53% des personnes interrogées (+ 4% par rapport au mois précédent) choisiraient Merkel, tandis que 29% opteraient pour son challenger social-démocrate, Martin Schulz (-7% par rapport au mois précédent).

    En septembre 2016, un sondage ARD-Deutschland avait indiqué une chute de 45% de la cote de popularité de Merkel, soit le chiffre le plus bas depuis cinq ans et une baisse de 67% par rapport à l'année précédente. À l'époque, plus de la moitié des personnes interrogées (51%), avaient estimé qu'il « ne serait pas bon » que Merkel soit reconduite pour un nouveau mandat en 2017.

    Les sondages montrent que deux facteurs jouent en faveur de Merkel : l'absence de rival sérieux et le fait que les électeurs jugent qu'elle serait la moins mauvaise des candidats pour diriger le pays.

  • Migrants. Entre obsession médiatique et propagande

     

    migrants ONG
     

    21/06/2017 – 06h50 Paris (Breizh-Info.com) –Pas une journée sans qu’un journal de la presse subventionnée ne se fasse l’écho de telle ou telle initiative en faveur des migrants, ou que sortent des articles tentant de faire « avaler la pilule » de l’immigration massive aux lecteurs.

    Sur la journée du 20 avril – date de la « journée mondiale des réfugiés » initiée par l’ONU – nous avons recensé l’intégralité des articles ayant utilisé le mot « migrants » via des alertes google, et c’est particulièrement révélateur d’une machine parfaitement rodée pour tenter d’imposer l’accueil des migrants.  Car

    Petit tour d’horizon :

    Télérama évoque bien évidemment cette « journée nationale des réfugiés », qui, selon le journal, « est l’occasion de se mobiliser pour rappeler au nouveau président de la République qu’en matière de politique migratoire, la répression n’est pas une solution.». Et, après avoir uniquement relayé les initiatives pro migrants, l’hebdomadaire de conclure : « Partout, des bénévoles agissent, des Français prennent des risques (y compris judiciaires) pour pallier les manques de l’État et rester fiers de leur pays. Rester sourds à leurs appels, à leurs engagements, n’est pas une option.»

    Le lecteur est averti : il n’a pas d’autre option.

    « Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme avant l’été », titre Libération le même jour, reprenant une dépêche AFP. La sonnette d’alarme n’est pas tirée pour appeler à plus de maitrise des frontières, mais bien pour « répartir dans toute la France des demandeurs d’asile, pour (…) l’intégration des réfugiés statutaires, notamment via les cours de français et la formation professionnelle, et enfin «une politique européenne ambitieuse en matière d’asile», que ce soit pour les critères d’examen ou la répartition des demandeurs.»

    Le même jour, on apprend également que neuf migrants ont provoqué la mort d’un chauffeur routier, après avoir disposé des troncs d’arbre sur l’A16. Mais l’Express de tenter d’atténuer la responsabilité de ces derniers : « L’installation de barrages artisanaux dans le Calaisis, principalement la nuit, par des migrants désespérés afin de ralentir des camions en partance pour l’Angleterre et de tenter de se cacher à l’intérieur était quasi-quotidienne lorsque la « Jungle » existait encore. »

    Leçons de moraline

    La palme de la moraline revient sans doute au Huffington Post, qui publie la tribune d’Alice Gautreau, bénévole pour MSF, intitulée : « À vous qui voulez renvoyer les migrants chez eux, je vais vous dire d’où ils viennent vraiment ». Et la sage-femme de faire des comparaisons plutôt douteuses : « Tout comme moi qui ai émigré au Royaume-Uni pour des raisons économiques (meilleure carrière, meilleure paie, meilleure qualité de vie), les Sub-Sahariens venaient en Libye pour les opportunités qu’elle leur offrait, ou pour sauver leur peau.».

     

    Et toujours la même conclusion, véritable prise d’otage humaniste : « Cher Docteur, je n’ai pas de solution miracle. Je ne suis ni diplomate, ni géopoliticienne. Je ne suis « que » sage-femme, à bord d’un bateau qui sauve des gens d’une mort certaine, fuyant une situation qui aurait certainement tôt ou tard mené à leur mort. Notre mission est de les ramener à bon port, en les traitant comme les êtres humains qu’ils sont. Ceci ne devrait pas être le travail des ONG, avec plus de 5000 morts recensés en mer en 2016, ce travail devrait être fait par la « communauté internationale », l’ONU ou l’UE. Mais en attendant, que voulez-vous que nous fassions? On les laisse mourir? ».

    Ouest-France, dont les lecteurs peuvent consulter quasi quotidiennement une fable de l’intégration sur les migrants, titrait ainsi : « Près de Flers. Le foot intègre les migrants en dehors du terrain ». Et le journaliste de raconter : « Ce sport universel constitue une échappatoire pour ces émigrés africains, dont le parcours de vie est souvent complexe et douloureux. Gilles Leroy, président de l’association de l’Accueil des réfugiés en Domfrontais (Ared), le confirme : « Ces personnes sont régulièrement dans l’inquiétude du fait de leur statut. Notre but, à notre niveau, est d’apporter un soutien matériel et humain en partenariat avec les mairies, les bénévoles et les associations. » L’ensemble du club a vu d’un très bon œil l’arrivée de ces personnes, pour qui le fait de passer du temps à l’extérieur de Perou est essentiel.»

    Enfin, le site Info-Migrants, financé par l’Union européenne et auquel participe plusieurs médias d’État français, sort un article intitulé « Qui sont les partis anti-migrants en Europe ? », dans lequel on peut lire des propos de nature diffamatoire : « Génération identitaire, par exemple. Cette organisation européenne raciste a récemment lancé une opération anti-migrants ».

    On peut y lire également des phrases sans argumentation aucune : « Geert Wilders n’aime pas beaucoup les immigrés : pour preuve, son slogan de campagne fut : « Rendez-nous les Pays-Bas ». Ou encore : « Mais il n’y a pas que du Jobbik que les migrants et demandeurs d’asile doivent se méfier, mais de la politique menée par Viktor Orban, le Premier ministre nationaliste du pays. Ce dernier mène depuis plusieurs mois une campagne anti-immigration violente et xénophobe.»

    Et pour BFM TV. qui évoque les « chasseurs de migrants » à la frontière hongroise, en réalité une garde enrôlée pour augmenter les effectifs de police et traquer les clandestins qui seraient rentrés illégalement (comme le font de nombreux autres pays démocratiques, y compris les Etats-Unis) , cette initiative « interroge » (qui ? quoi ?). Un article totalement à charge contre ceux qui veulent protéger leurs frontières.

    Sans la presse alternative, il n’y aurait en France aucun média pour s’interroger sur les conséquences de l’accueil ininterrompu des migrants, et sur les effets à moyen terme de l’immigration en Europe.

    Crédit photo : DR
    [cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

     

  • Les fonds de migrants vers l’Afrique de l’Ouest s’élèvent à plus de $26 milliards en 2016

     

    Les fonds de migrants vers l’Afrique de l’Ouest s’élèvent à plus de $26 milliards en 2016

    Les montants des transferts monétaires envoyés par les migrants à leurs familles dans les pays en développement ont progressé de 51% au cours des dix dernières années. Un chiffre à mettre en parallèle avec l’augmentation de 28% des migrations en provenance de ces pays. C’est ce que révèle, la première étude menée sur dix années (2007-2016) des flux de migration et de transferts d’argent réalisée (Sending Money Home: Contributing to the SDGs, One Family at a Time) par le Fonds international de développement agricole (Fida).

    Les transferts ont progressé en moyenne de 4,2% par an sur la décennie pour atteindre $455 milliards en 2016 ($296 millions en 2007), soit plus 3 fois le montant de l’Aide publique au développement ainsi que plus du montant total des investissements directs étrangers (IDE) dans la plus part des pays à faible revenu et des pays à revenu intermédiaire.

    « Près de 40% des transferts d’argent, soit $200 milliards, sont envoyés vers les zones rurales, dans lesquelles vit la majeure partie des populations pauvres », indique Pedro de Vasconcelos, responsable du Mécanisme de financement pour l'envoi de fonds du FIDA et auteur principal du rapport. « Cet argent est consacré aux dépenses alimentaires, aux soins de santé, à de meilleures possibilités d’éducation et à l’amélioration du logement et des conditions sanitaires. Les transferts d’argent jouent donc un rôle décisif en aidant les pays en développement à réaliser les Objectifs de développement durable ».

    L’Afrique de l’Ouest capte 43% des flux vers l’Afrique

    Les envois de fonds vers l’Afrique ont atteint 60,5 milliards en 2016, en hausse de 36% par rapport à 2007. Une progression qui s’aligne avec celle des flux de migrants, plus 29%, à 33 millions de personnes en 2016. Une situation très contrastée par rapport à l’Asie où le nombre de migrants progresse de 33% entre 2017 et 2016 tandis que les flux de transferts ont augmenté de 87% entre 2007 et 2017.

    Sur les 33 millions migrants africains environ la moitié reste sur le continent. Les migrations interrégionales s’articulent autour des pôles économiques régionaux comme l’Afrique du Sud pour l’Afrique australe (2 millions), la Côte d’Ivoire (2 millions) et le Nigeria (1 million) pour l’Afrique de l’Ouest et dans une moindre mesure l’Ethiopie et le Kenya pour l’Afrique de l’Est. Les autres destinations privilégiées sont, en dehors de l’Afrique, l’Europe, puis les pays du Golf, surtout pour les pays d’Afrique de l’Est et l’Egypte, et les Etats-Unis.

    Près de 80% des transferts de fonds versés en 2016 en Afrique sont concentrés sur cinq pays : le Nigeria ($19 milliards), l’Egypte ($16,6 milliards), le Maroc ($7 milliards),  l’Algérie et le Ghana ($2 milliards chacun). Pour dix-neuf pays, les envois de fonds sont essentiels car ils représentent 3% ou plus de leur PIB. Pour six pays, les transferts contribuent pour plus de 10% de leur PIB en 2016. C’est le cas du Liberia (31%) de la Gambie (22%), des Comores (20%), du Lesotho (18%) et du Sénégal (14%).

    Bien qu’en baisse, le rapport indique que le coût des envois de fonds en Afrique est le plus élevé avec un coût moyen de 10% pour le versement de $200.

    L’Afrique de l’Ouest avec $26,3 milliards de transferts des migrants arrivent à la deuxième position sur le continent, après l’Afrique du Nord.

     

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    Source :  Sending Money Home: Contributing to the SDGs, One Family at a Tim, Fida

    Projet pilote avec la diaspora malienne pour les jeunes ruraux

    Dans le rapport, le FIda présente un projet pilote mené en partenariat avec la plateforme de crowdfunding spécialisée dans le prêt solidaire Babyloan qui offre à la diaspora malienne la possibilité de financee les jeunes entrepreneurs ruraux au Mali.

    Le système est basé sur des prêts de solidarité fournis par des migrants maliens et prêtés par Babyloan aux IMF locales pour financer la jeunesse rurale. En tant qu'investissement, Babyloan garantit que leur contribution sera investie efficacement pour soutenir les jeunes et qu'ils ne perdront pas leur capital. Dans la phase d'incubation, l’objectif est qu’environ 2 000 migrants financeront 200 jeunes via les IMF locales. À long terme, Babyloan vise à atteindre 8 000 emprunteurs migrants, finançant en moyenne 800 jeunes micro-entrepreneurs chaque année.