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CHRETIENS - Page 2

  • Le père Henri Boulad: À propos de la vague de réfugiés en Europe…

    Le père Henri Boulad: À propos de la vague de réfugiés en Europe…

    Quand vous mettez le pied sur une fourmilière, ne soyez pas surpris de voir les fourmis vous envahir

    C’est mathématique, comme deux et deux font quatre. Il est étrange de voir qu’une Europe toute pétrie de culture et de rationalité se trouver tout à coup désemparée face au raz-de-marée de réfugiés qui déferle sur son territoire. C’était pourtant prévisible, aussi logique que le principe des vases communicants. On pense toujours que le danger est fictif, éloigné et qu’un pareil scénario est impensable. Mais voilà qu’on est tout à coup rattrapé par la réalité, qui vous frappe de plein fouet.

    Que diable êtes-vous venus faire dans notre Moyen-Orient, demandent ces réfugiés ? Quelle mouche vous a piquée ? – L’appât du gain et de territoires à conquérir ? L’odeur du pétrole et du gaz naturel ? Vous pensiez qu’il suffisait de renverser un ou deux dictateurs pour que ces pays tombent dans votre escarcelle. Mais les choses sont bien plus compliquées.

    Cessez donc de lorgner vers nos pays pour convoiter leurs richesses. Cessez d’intervenir dans nos affaires et de faire main basse sur nos ressources. Un journaliste occidental demandait un jour à Bachar el-Assad : « Que pouvons-nous faire pour vous aider ? » Sa réponse fut : « Fichez nous la paix, rentrez chez vous et laissez-nous régler nos problèmes entre nous. »

    Ces masses qui déferlent aujourd’hui sur votre continent étaient très bien chez elles. Elles vivaient relativement heureuses dans leur maison, leur village, leur ville… avec un confort relatif et une sécurité garantie par des régimes musclés. Appelez-les des dictatures si vous voulez. Mais vos régimes « démocratiques » sont-ils pour autant meilleurs ?

    Pour renverser ces dictatures vous avez formé et financé des hordes de barbares. Pour les motiver, vous avez encouragé les idéologies les plus rétrogrades en habillant cette mascarade de grands mots : liberté, démocratie, droits de l’homme… L’hypocrisie et la duplicité ont rarement atteint un tel degré d’effronterie.

    Cependant, par un retour de flamme et un effet boomerang, le chaos que vous avez créé chez nous se retourne aujourd’hui contre vous. Tôt ou tard, la justice finit par l’emporter. On parlait autrefois de « justice immanente ». Eh bien oui, il faut y croire : justice sera, justice se fera. Jésus nous a prévenu : « Celui qui use du glaive périra par le glaive ». Cela peut prendre du temps, mais ça finit un jour par arriver.

    Quand on vous parlait du Tiers-monde, de sa misère, de ses guerres, de ses famines, c’était pour vous abstrait, lointain, irréel. Vous regardiez cela à la télévision d’un œil distrait et indifférent pour passer aussitôt au match de foot ou au défilé de mode.

    A présent, ces populations sont sur vos routes, elles défilent sous vos fenêtres, en attendant d’envahir vos maisons. Vous les entendez taper, hurler, gronder, réclamer, revendiquer. La chose ne se passe plus à des dizaines de milliers de kilomètres par écrans interposés, mais à vos portes, sous votre nez. Vous comprenez tout à coup que ce qui était lointain et hypothétique est devenu une dure et brutale réalité.

    Accueillir ces gens dans vos foyers, comme vous y invite le Pape François, n’est qu’un palliatif, une solution provisoire, irréaliste. On ne peut, au nom de grands principes humanitaires, ouvrir ses portes pour accueillir toute la misère du monde. Cependant, entre une ouverture tous azimuts et une fermeture systématique, il y a un juste milieu à trouver, un « seuil de tolérance » à respecter, des limités à ne pas franchir, sous peine de se voir engloutir, submergé. Chaque pays a le droit et le devoir de sauver son identité, sa culture, ses valeurs, ses principes, son héritage.

    Il faut donc que l’occident mette au point une juste politique d’accueil et d’intégration. Toute personne ou groupe qui refuse de s’adapter aux normes du pays qui l’accueille devrait être immédiatement exclu. « Tu es le très bienvenu chez nous, mais si tu ne veux pas t’adapter, eh bien, rentre chez toi par le premier avion. »

    Ce juste milieu est possible, à condition que chaque pays fixe des lois claires d’intégration et les applique de façon stricte, sans céder à l’intimidation, aux pressions et au « politiquement correct ».

    Mais au-delà d’une sage politique d’accueil, il faut chercher plus profond la racine du mal. Celle-ci gît dans l’effrayant déséquilibre qui existe entre une poignée de nantis et le reste du monde, entre pays riches et pays pauvres. Pour tenter d’y remédier, des milliers d’associations d’aide humanitaire et de promotion au développement sont nées. Tout cela n’est encore qu’un palliatif. Ce qu’il faut, c’est une réforme radicale au niveau planétaire. Le monde est à repenser à neuf, sur la base de principes et de valeurs, et non d’intérêts et de profits.

    Il faut que ces millions de déracinés se trouvent heureux chez eux, car ils ne le seront pas ailleurs, malgré tous les avantages matériels qu’ils pourraient y trouver. Cet occident qui miroite à leurs yeux n’est finalement qu’un mirage. Transplantés dans une autre culture et une autre mentalité, les réfugiés se trouvent perdus et malheureux. On ne sort pas impunément un poisson de son eau.

    Nous sommes dans un monde UN et solidaire. Le bonheur de chacun dépend de celui de tous. D’où l’urgence de mettre en œuvre ce « principe responsabilité » prôné par Hans Jonas. La mondialisation en cours suppose une nouvelle approche des problèmes. Comme le disait Teilhard de Chardin il y a près de cent ans : « L’âge des nations est passé. Il s’agit pour nous, si nous ne voulons pas périr, de secouer les anciens préjugés, et de construire la Terre.” Au lendemain de la deuxième guerre mondiale,  Einstein formulait une idée similaire : « Une nouvelle manière de penser est nécessaire si nous voulons survivre. »

    Aujourd’hui, l’urgence des urgences c’est un véritable sursaut, un supplément d’âme, un réarmement moral. Changer les politiques ou les dirigeants ne résout rien. Ce qu’il faut, c’est un réveil de la conscience, une conversion du coeur, une volonté farouche de s’attaque aux racines du mal qui sont au fond de chacun de nous. Tel devrait être le rôle des religions, à condition que celles-ci ne se dégradent pas en idéologies et ne deviennent pas des vecteurs de fanatisme, de fascisme et d’intolérance.

    Père Henri Boulad, pour Europe Israël News

     

  • Abbé Guillaume de Tanoüarn : « Les anti-identitaires pèchent par optimisme »

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    Abbé Guillaume de Tanoüarn : « Les anti-identitaires pèchent par optimisme »

    ©P.RAZZO/CIRIC

     

    Le débat fait rage entre les anti et pro « chrétiens identitaires », représentés par deux auteurs de livres qui sont sortis ces 12 et 13 janvier 2016, le blogueur Erwan Le Morhedec et le journaliste Laurent Dandrieu. L’abbé Guillaume de Tanoüarn, figure du catholicisme traditionnaliste, assure qu’une défense des intérêts spécifiquement français et une certaine méfiance vis-à-vis de la mondialisation se justifient.

    Souvent de façon inconsciente, les Français demeurent chrétiens dans leur façon de penser et de procéder, assure l’abbé de Tanoüarn. Même la doctrine d’hommes politiques aussi engagés que Jean Jaurès, ou plus récemment Jean-Luc Mélenchon, qui a fait plusieurs fois son coming out d’ancien enfant de chœur, trahit son origine chrétienne : leur socialisme est du christianisme laïcisé !

    Cette identité est en danger

    Mais le laïcisme a échoué à donner une culture à la France, aux yeux du prêtre qui estime que la culture laïque est essentiellement négative, faite de haine de soi. Elle porte avec elle un droit universel à la négation, mais ne sait plus affirmer quoi que ce soit. Or un Nietzsche par exemple a bien expliqué que seul le « oui » marque notre puissance vitale. Nous manquons de cette force que donne l’affirmation et c’est avant tout cette faiblesse qui explique notre peur de l’étranger. Et de constater que l’islam a prospéré sur l’échec de ce laïcisme, remplissant le vide. Dans ce contexte, émaillé par les tragiques attentats terroristes de ces dernières années, les Français ont de bonnes raisons d’être inquiets.

    Excès d’optimisme des Églises

    Or à cette inquiétude répond un discours des Églises catholiques ou protestantes, exagérément optimiste. L’assassinat du père Jacques Hamel leur a apporté un « démenti terrible ». Le père de Tanoüarn confie avoir mal vécu les propos de l’évêque de Rouen, qui comptait les deux assassins parmi les victimes : « J’ai le sentiment que les hommes d’Église ne veulent plus voir le mal. Un méchant est un méchant, pas une victime. À l’ombre des Églises, on nous fait aujourd’hui un nouveau devoir imprescriptible, le devoir d’optimisme. Qu’avons-nous fait du dogme du péché originel ? », regrette-t-il.

    Sur la question délicate de l’immigration, les Églises prônent logiquement le message d’accueil de l’étranger, conformément aux Évangiles. « Il est normal d’accueillir quand on le peut, mais tous ces hommes auxquels on est incapable de trouver un travail et qu’on envoie au cœur de l’Auvergne avec de petites pensions de 300 euros par mois, non, on ne s’en occupe pas. On se donne bonne conscience, c’est tout. Par ailleurs, c’est l’état de faiblesse dans lequel se trouve notre civilisation qui nous empêche d’accueillir : on ne peut pas accueillir en se suicidant », dénonce le prêtre.

    Le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde

    Il existe une tentation à faire de la cité de Dieu une réalité temporelle, alors que les croyants ne peuvent que contribuer à christianiser un peu la cité des hommes, qui, par ailleurs, ne sera jamais un miroir du Ciel. « La cité est marquée par le péché originel, on ne peut pas y appliquer des lois déconnectées de la réalité concrète et qui sont juste des principes abstraits, si généreux soient-ils ». La réalité d’un pays c’est aussi son passé, son patrimoine, en un mot son identité, et dans le cas de la France, une identité chrétienne. Certes très imparfaite — il ne s’agit pas d’idéaliser le passé — mais incontestablement chrétienne.

    L’identité, un levier d’évangélisation

    Il s’appuie sur le livre de Jean Paul II, Mémoire et identité (écrit en 1993, publié en 2005), qui prophétisait que le XXIe siècle serait le siècle de l’identité. « La démarche religieuse de beaucoup de personnes commence avec cette quête identitaire ». Et il constate que le passé, par exemple dans son patrimoine, apporte un outil d’évangélisation inestimable. « J’ai récemment donné le sacrement des malades à un publicitaire de 45 ans, atteint d’un cancer, qui était très loin de la foi, mais qui a réussi à trouver des mots pour dire cette foi que le Christ avait mise en lui comme en nous tous, en évoquant avec moi cette fresque de Fra Angelico La Résurrection, où l’on voit le tombeau vide et deux femmes qui regardent ce vide, fascinées. Les œuvres d’art, le patrimoine chrétien, ne sont pas seulement de jolis objets et ou de beaux bâtiments ! Ils ont été conçus par la foi de gens qui, lorsqu’ils s’appelaient Fra Angelico, étaient des génies. Ils continuent à manifester génialement cette foi, jusqu’à nous déranger de notre sommeil dogmatique athée. La culture n’est pas un luxe pour les riches qui n’ont rien de mieux à faire, elle est notre mode d’expression, elle nous permet de manifester cette identité qui est avant nous en nous et que nous portons sans toujours la connaître ».

    Propos recueillis par Sylvain Dorient

    Source: http://fr.aleteia.org/2017/01/16/abbe-guillaume-de-tanouarn-les-anti-identitaires-pechent-par-optimisme/

     

  • L’Index Mondial de la Persécution des chrétiens 2017 est sorti

    Comme chaque année, l’organisation Open Doors publie son Index Mondial de la Persécution 2017.
    L’Index Mondial de Persécution des Chrétiens analyse l’évolution de l’oppression subie par les chrétiens dans le monde. Il dresse l’état des lieux des conditions de vie des chrétiens dans les 50 pays où vivre sa foi coûte le plus. Portes Ouvertes France vous propose de découvrir le classement de l’année et de consulter un extrait du rapport en langue française. En voici un bref résumé.
    “Aujourd’hui, 215 millions de chrétiens sont gravement persécutés dans le monde. Ils subissent un déni de leurs droits les plus fondamentaux, à commencer par la liberté de religion, sur pratiquement tous les continents.”
    Un chrétien sur 12 dans le monde, subit “un niveau de persécution élevé”Parmi les 4,83 milliards d’habitants des 50 pays de l’Index, 13% sont chrétiens, soit 650 millions. 215 millions de ces chrétiens, c’est à dire 1 chrétien sur 12 dans le monde, subit “un niveau de persécution élevé”. La moitié d’entre eux vivent en Inde, en Ethiopie, au Nigeria et en Chine. Dans 21 des 50 pays, le taux de persécution est de 100%, ce qui signifie que tous les chrétiens sont opprimés de différentes manières.
    Open Doors estime que la persécution est forte quand :
    “même si l’Eglise est tolérée en théorie, en pratique, les chrétiens les plus visibles sont pris pour cible, les églises soumises à des restrictions importantes et la culture reste largement hostile à la présence chrétienne dans les domaines de l’éducation et de l’emploi.”
    Le Nigeria, Le Pakistan et Le Kénya détiennent le triste record du plus grand nombre de chrétiens tués en 2016.
    Dans 12 pays, Corée du Nord, Somalie, Afghanistan, Irak, Iran, Yémen, Maldives, Arabie Saoudite, Turkménistan, Brunei, Bhoutan et Tadjikistan, la reconnaissance légale des chrétiens est quasiment impossible.
    4 grandes tendances se dessinent :
    • L’Asie est en train de rattraper le Moyen-Orient et l’Afrique.
    • La persécution des chrétiens est en hausse pour la 4ème année consécutive.
    • La persécution est moins violente (Nombre de tués et d’églises détruites en baisse), mais l’oppression quotidienne gagne du terrain au Moyen-Orient et en Afrique.
    • Les chrétiens sont les grands perdants du chaos au Moyen-Orient
    On constate par ailleurs que :
    • La Corée du Nord demeure tristement en tête du classement, et ce depuis 16 ans.
    • Le Yémen est le pays où la persécution s’est le plus intensifiée.
    • Une intensification est visible en Inde, au Bhoutan, au Bangladesh, au Vietnam et au Laos.
    • Le Sri Lanka et la Mauritanie entrent au classement, alors que le Niger et l’Azerbaïdjan sortent.
    Pour l’organisation, la portée de la persécution est “sous-estimée” et la prise de conscience de “la palette de violences” est insuffisante.
    Prions