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CHRISTIANISME - Page 2

  • Abbé Guillaume de Tanoüarn : « Les anti-identitaires pèchent par optimisme »

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    Abbé Guillaume de Tanoüarn : « Les anti-identitaires pèchent par optimisme »

    ©P.RAZZO/CIRIC

     

    Le débat fait rage entre les anti et pro « chrétiens identitaires », représentés par deux auteurs de livres qui sont sortis ces 12 et 13 janvier 2016, le blogueur Erwan Le Morhedec et le journaliste Laurent Dandrieu. L’abbé Guillaume de Tanoüarn, figure du catholicisme traditionnaliste, assure qu’une défense des intérêts spécifiquement français et une certaine méfiance vis-à-vis de la mondialisation se justifient.

    Souvent de façon inconsciente, les Français demeurent chrétiens dans leur façon de penser et de procéder, assure l’abbé de Tanoüarn. Même la doctrine d’hommes politiques aussi engagés que Jean Jaurès, ou plus récemment Jean-Luc Mélenchon, qui a fait plusieurs fois son coming out d’ancien enfant de chœur, trahit son origine chrétienne : leur socialisme est du christianisme laïcisé !

    Cette identité est en danger

    Mais le laïcisme a échoué à donner une culture à la France, aux yeux du prêtre qui estime que la culture laïque est essentiellement négative, faite de haine de soi. Elle porte avec elle un droit universel à la négation, mais ne sait plus affirmer quoi que ce soit. Or un Nietzsche par exemple a bien expliqué que seul le « oui » marque notre puissance vitale. Nous manquons de cette force que donne l’affirmation et c’est avant tout cette faiblesse qui explique notre peur de l’étranger. Et de constater que l’islam a prospéré sur l’échec de ce laïcisme, remplissant le vide. Dans ce contexte, émaillé par les tragiques attentats terroristes de ces dernières années, les Français ont de bonnes raisons d’être inquiets.

    Excès d’optimisme des Églises

    Or à cette inquiétude répond un discours des Églises catholiques ou protestantes, exagérément optimiste. L’assassinat du père Jacques Hamel leur a apporté un « démenti terrible ». Le père de Tanoüarn confie avoir mal vécu les propos de l’évêque de Rouen, qui comptait les deux assassins parmi les victimes : « J’ai le sentiment que les hommes d’Église ne veulent plus voir le mal. Un méchant est un méchant, pas une victime. À l’ombre des Églises, on nous fait aujourd’hui un nouveau devoir imprescriptible, le devoir d’optimisme. Qu’avons-nous fait du dogme du péché originel ? », regrette-t-il.

    Sur la question délicate de l’immigration, les Églises prônent logiquement le message d’accueil de l’étranger, conformément aux Évangiles. « Il est normal d’accueillir quand on le peut, mais tous ces hommes auxquels on est incapable de trouver un travail et qu’on envoie au cœur de l’Auvergne avec de petites pensions de 300 euros par mois, non, on ne s’en occupe pas. On se donne bonne conscience, c’est tout. Par ailleurs, c’est l’état de faiblesse dans lequel se trouve notre civilisation qui nous empêche d’accueillir : on ne peut pas accueillir en se suicidant », dénonce le prêtre.

    Le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde

    Il existe une tentation à faire de la cité de Dieu une réalité temporelle, alors que les croyants ne peuvent que contribuer à christianiser un peu la cité des hommes, qui, par ailleurs, ne sera jamais un miroir du Ciel. « La cité est marquée par le péché originel, on ne peut pas y appliquer des lois déconnectées de la réalité concrète et qui sont juste des principes abstraits, si généreux soient-ils ». La réalité d’un pays c’est aussi son passé, son patrimoine, en un mot son identité, et dans le cas de la France, une identité chrétienne. Certes très imparfaite — il ne s’agit pas d’idéaliser le passé — mais incontestablement chrétienne.

    L’identité, un levier d’évangélisation

    Il s’appuie sur le livre de Jean Paul II, Mémoire et identité (écrit en 1993, publié en 2005), qui prophétisait que le XXIe siècle serait le siècle de l’identité. « La démarche religieuse de beaucoup de personnes commence avec cette quête identitaire ». Et il constate que le passé, par exemple dans son patrimoine, apporte un outil d’évangélisation inestimable. « J’ai récemment donné le sacrement des malades à un publicitaire de 45 ans, atteint d’un cancer, qui était très loin de la foi, mais qui a réussi à trouver des mots pour dire cette foi que le Christ avait mise en lui comme en nous tous, en évoquant avec moi cette fresque de Fra Angelico La Résurrection, où l’on voit le tombeau vide et deux femmes qui regardent ce vide, fascinées. Les œuvres d’art, le patrimoine chrétien, ne sont pas seulement de jolis objets et ou de beaux bâtiments ! Ils ont été conçus par la foi de gens qui, lorsqu’ils s’appelaient Fra Angelico, étaient des génies. Ils continuent à manifester génialement cette foi, jusqu’à nous déranger de notre sommeil dogmatique athée. La culture n’est pas un luxe pour les riches qui n’ont rien de mieux à faire, elle est notre mode d’expression, elle nous permet de manifester cette identité qui est avant nous en nous et que nous portons sans toujours la connaître ».

    Propos recueillis par Sylvain Dorient

    Source: http://fr.aleteia.org/2017/01/16/abbe-guillaume-de-tanouarn-les-anti-identitaires-pechent-par-optimisme/

     

  • L’Index Mondial de la Persécution des chrétiens 2017 est sorti

    Comme chaque année, l’organisation Open Doors publie son Index Mondial de la Persécution 2017.
    L’Index Mondial de Persécution des Chrétiens analyse l’évolution de l’oppression subie par les chrétiens dans le monde. Il dresse l’état des lieux des conditions de vie des chrétiens dans les 50 pays où vivre sa foi coûte le plus. Portes Ouvertes France vous propose de découvrir le classement de l’année et de consulter un extrait du rapport en langue française. En voici un bref résumé.
    “Aujourd’hui, 215 millions de chrétiens sont gravement persécutés dans le monde. Ils subissent un déni de leurs droits les plus fondamentaux, à commencer par la liberté de religion, sur pratiquement tous les continents.”
    Un chrétien sur 12 dans le monde, subit “un niveau de persécution élevé”Parmi les 4,83 milliards d’habitants des 50 pays de l’Index, 13% sont chrétiens, soit 650 millions. 215 millions de ces chrétiens, c’est à dire 1 chrétien sur 12 dans le monde, subit “un niveau de persécution élevé”. La moitié d’entre eux vivent en Inde, en Ethiopie, au Nigeria et en Chine. Dans 21 des 50 pays, le taux de persécution est de 100%, ce qui signifie que tous les chrétiens sont opprimés de différentes manières.
    Open Doors estime que la persécution est forte quand :
    “même si l’Eglise est tolérée en théorie, en pratique, les chrétiens les plus visibles sont pris pour cible, les églises soumises à des restrictions importantes et la culture reste largement hostile à la présence chrétienne dans les domaines de l’éducation et de l’emploi.”
    Le Nigeria, Le Pakistan et Le Kénya détiennent le triste record du plus grand nombre de chrétiens tués en 2016.
    Dans 12 pays, Corée du Nord, Somalie, Afghanistan, Irak, Iran, Yémen, Maldives, Arabie Saoudite, Turkménistan, Brunei, Bhoutan et Tadjikistan, la reconnaissance légale des chrétiens est quasiment impossible.
    4 grandes tendances se dessinent :
    • L’Asie est en train de rattraper le Moyen-Orient et l’Afrique.
    • La persécution des chrétiens est en hausse pour la 4ème année consécutive.
    • La persécution est moins violente (Nombre de tués et d’églises détruites en baisse), mais l’oppression quotidienne gagne du terrain au Moyen-Orient et en Afrique.
    • Les chrétiens sont les grands perdants du chaos au Moyen-Orient
    On constate par ailleurs que :
    • La Corée du Nord demeure tristement en tête du classement, et ce depuis 16 ans.
    • Le Yémen est le pays où la persécution s’est le plus intensifiée.
    • Une intensification est visible en Inde, au Bhoutan, au Bangladesh, au Vietnam et au Laos.
    • Le Sri Lanka et la Mauritanie entrent au classement, alors que le Niger et l’Azerbaïdjan sortent.
    Pour l’organisation, la portée de la persécution est “sous-estimée” et la prise de conscience de “la palette de violences” est insuffisante.
    Prions

     

  • Le Clergé Chrétien accueille l'Islam dans son église, et s'incline devant lui

     

    par Giulio Meotti  •  10 janvier 2017

    • En juillet dernier, en Italie, pour la première fois, un verset du Coran a été récité à l'autel, lors d'une messe.

    • Dans le sud de l'Italie, un prêtre a provoqué un vif émoi chez ses paroissiens en ornant sa crèche de Noël d'une Vierge Marie revêtue d'une burqa. Ces initiatives interreligieuses visent à effacer progressivement l'héritage occidental chrétien au profit de l'islam.

    • Le clergé catholique a été probablement désorienté par la conduite du pape François qui, le premier, a autorisé la lecture de prières islamiques et de sourates du Coran au Vatican.

    • Dès qu'il est question de l'islam, le pape se conduit en relativiste religieux. Il répète que la violence islamiste est l'œuvre d'un « petit groupe de fondamentalistes » qui, selon lui, n'a rien à voir avec l'islam.

    • Mgr Harries de l'Église d'Angleterre a suggéré que la cérémonie du couronnement du prince Charles s'ouvre sur une lecture coranique. Aux Etats-Unis, plus de 50 églises, dont la cathédrale nationale de Washington, organisent déjà des lectures du Coran. Y a-t-il eu une seule lecture de la liturgie chrétienne dans les mosquées ?

    • Comment est-il possible que si peu de dirigeants chrétiens aient élevé la voix contre cette attaque sans précédent sur un monument chrétien ? Les lectures du Coran qu'ils ont organisées dans leurs propres églises ont-elles été si nombreuses qu'ils jugent normal de convertir une église en mosquée ?

    • Ne serait-il pas souhaitable que l'église catholique entreprenne d'établir un véritable dialogue avec les communautés islamiques sur des principes tels que la réciprocité (si vous construisez des mosquées en Europe, nous construisons des églises au Moyen-Orient), la protection des minorités chrétiennes dans les pays du Croissant et la répudiation théologique du djihad contre les « infidèles » ?

    L'imam Sali Salem a récité un verset du Coran dans l'église romaine de Santa Maria du Transtevere, le 31 juillet 2016. (Source de l'image : La Stampa video screenshot)