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excision

  • Excision et infibulation au Soudan et en Erythrée

    “La coutume, cette loi non écrite dont le peuple, même aux rois, impose le respect. ” Eschyle /Agamemnon

     Voici un thème d’échange culturel avec nos amis Soudanais : sachant que près de 90% des femmes sont excisées et infibulées au Soudan, il serait peut-être intéressant de leur demander ce qu’ils pensent de cette pratique que je ne qualifierais pas, par crainte de stigmatiser…

    Statistiquement, il est plus que probable que leur mère, sœur(s) ou femme(s) soient excisées puisque 9 femmes sur 10 le sont au Soudan (Unicef) .

    Sont-ils favorables à cette pratique et dans le cas contraire qu’ont-ils fait pour s’y opposer ? Hormis, bien sûr, de le des abandonner pour fuir en Europe ?

    Un lien pour ceux ou celles qui ne savent pas ce qu’est l’infibulation :

    http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/infibulation

     

    Les chiffres de l’excision

    Selon de dernier rapport de l’UNICEF de 2013, 87,6% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont excisées au Soudan. La pratique la plus couramment rencontrée est l’excision de type III (infibulation).

    55% des excisions réalisées au Soudan le sont par des praticien-ne-s de santé : principalement des sages-femmes pour des raisons financières, des infirmières et pour 1% environ des médecins.

    La prévalence reste très élevée : l’Enquête Démographique et de Santé du Soudan (EDS) de 1989-1990 indiquait que 89% des femmes avait subi une forme d’excision. Le rapport UNICEF de 2000 confirmait cette statistique.

    La jurisprudence

    Bien que l'excision soit théoriquement interdite au Soudan, le maintien d’un taux de prévalence élevé, notamment au Soudan, indique que les cas de violation de la loi ne seraient pas poursuivis devant les tribunaux.

    Nos autorités fermeront-elles les yeux sur cette pratique si les migrants Soudanais ou Erythréens, suite au regroupement familial, poursuivaient cette pratique sur des petites filles dans notre pays ?

    Entendrait-on un préfet dire « nous leur avons demandé de ne pas le faire mais, que voulez-vous, c’est leur coutume » comme ce fut le cas à Calais lors des incendies volontaires ?