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Les Blancs pauvres ont perdu le droit à l'existence médiatique

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  • Selon les médias, les seuls pauvres qui ont besoin d'aide, de soutien et d'attention sont ceux qu'ils ont sous les yeux: les migrants. Les autres pauvres - en particulier les Blancs – ont perdu le droit à l'existence médiatique. Et quand ils ne protestent pas contre l'immigration, ils sont traités de racistes.

  • « Faire passer les classes moyennes et populaires pour « réactionnaires », « fascisées », « pétainistes » est très pratique. Cela permet d'éviter de se poser des questions cruciales. Lorsque l'on diagnostique quelqu'un comme fasciste, la priorité devient de le rééduquer, pas de s'interroger sur l'organisation économique du territoire où il vit. » - Eric Guilluy, Géographe français, Le Point .

  • Trump a bien compris cette déconnexion des médias et de la population. Pendant la campagne, il a très peu parlé aux journalistes : il est devenu lui-même son propre média, tweetant presque chaque jour, obligeant les grands médias à reprendre ses propos quotidiennement.

  • La démocratie dépend pour sa survie que les journalistes fassent correctement le travail pour lequel ils sont payés : rapporter des faits et non pas stigmatiser les personnes qui ne leur ressemblent pas. Il n'est pas de leur « noble » devoir d'empêcher les choses de se produire. Il suffit de rapporter les faits, de proposer une analyse, et de laisser le public libre de se forger une opinion.

  • Dans les pays mondialisés, les pauvres « de couleur » ont remplacé les Blancs pauvres. Ils les ont remplacés, non seulement dans la structure économique, mais aussi en termes de représentation : les seuls « vrais » pauvres, les seuls qui requièrent aide, soutien et attention sont des immigrants de couleur. Pour les médias, les autres pauvres - en particulier les Blancs – n'existent pas. Ils se voient même privés du droit de protester en raison de la couleur de leur peau, laquelle les aurait « privilégié ».

    Mais, quand la colère monte dans les « zones périphériques » contre l'immigration incontrôlée par exemple, les médias changent de régime et deviennent une machine à culpabiliser les Blancs, à les accuser d'être des racistes. Cela fait vingt ans que le phénomène dure en France à propos du vote Front National.

    Guilluy ajoute :

    « Faire passer les classes moyennes et populaires pour « réactionnaires », « fascisées », « pétainisées » est très pratique. Cela permet d'éviter de se poser des questions cruciales. Lorsque l'on diagnostique quelqu'un comme fasciste, la priorité devient de le rééduquer, pas de s'interroger sur l'organisation économique du territoire où il vit. L'antifascisme est une arme de classe. Pasolini expliquait déjà dans ses Écrits corsaires que depuis que la gauche a adopté l'économie de marché, il ne lui reste qu'une chose à faire pour garder sa posture de gauche : lutter contre un fascisme qui n'existe pas. C'est exactement ce qui est en train de se passer ».

Commentaires

  • très bonne analyse !

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