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L'Emsav refuse d’aborder les questions sécuritaires ou migratoires

Extrait de : http://www.breizh-info.com/2016/10/07/50930/legislatives-2017-a-vannes-bertrand-deleon-ny-a-bretagne-de-capacite-dintegrer-economiquement-culturellement-immigres 

L’Emsav, le Mouvement breton, n’est-il pas finalement victime d’une certaine forme d’autisme, refusant d’aborder les questions sécuritaires ou migratoires, qui préoccupent les Bretons comme les Français principalement ?

Bertrand Deléon :  Sûrement que si, je sais d’ailleurs qu’on va nous taper sur les doigts pour vous avoir répondu. C’est totalement absurde, aucun média breton ne nous a encore accordé une seule ligne, ils n’ont qu’à faire mieux.

Il y a des tabous très mièvres et des interdictions qui tournent parfois à un climat de suspicion cher aux régimes totalitaires. J’ai des valeurs, des idées et des principes à défendre, je n’ai aucune crainte de les exposer à qui que ce soit. Je sais que l’orientation des questions sera différente selon les obédiences politiques des interlocuteurs, c’est le jeu. Pour convaincre, il faut savoir répondre à tout le monde, ne pas s’enfermer, et accepter l’échange. L’inverse est d’une piteuse malhonnêteté intellectuelle qui me révulse.

Il convient d’aborder les questions migratoires humainement et de manière cartésienne à la fois. Le gros cortège des migrants, qu’il soit intra ou extra européen, ne vient pas de pays en guerre et n’est pas forcément constitué de « migrants économiques ».

Accueillir alors que nous n’offrons pas suffisamment d’emplois, que nous avons du mal à nous recentrer sur nos valeurs culturelles et sociales, est tout bonnement impossible. Il n’y a pas en Bretagne de capacité d’intégrer économiquement et culturellement les immigrés.

De toute façon, quelles sont les véritables motivations des migrants une fois arrivés ? Les Français réclament de vivre ici en France plutôt qu’en Bretagne et les extra-européens, principalement Africains, souhaitent retrouver leurs racines et leurs religions en exil. |Ça peut s’entendre mais le choc des civilisations est ainsi permanent.

En outre, ce sont nos acquis sociaux qui sont menacés quand les entrepreneurs préfèrent une main d’œuvre non qualifiée et sous-payée à l’embauche des locaux qui ont connu de meilleurs salaires et conditions de travail. C’est là que nos propositions sur l’emploi prennent toute leur dimension.

Enfin, la question soulève aussi celle de la politique étrangère. Les grandes puissances ont conservé un esprit colonial, méprisant. C’est un point fort de notre programme de respecter les peuples du monde, de commercer équitablement et qu’eux-mêmes se recentrent sur leurs intérêts, leurs cultures, leurs langues… L’occidentalisation forcée du monde est une erreur.

Chaque peuple a son génie propre. L’anéantissement par la guerre économique est une perte pour l’humanité et des rancoeurs cultivées pour plusieurs décennies. Le déracinement contribue aussi à cet appauvrissement. Un homme détaché de sa nation se reconstruit des repères, hors de réalités parfois. Ce cheminement peut contribuer à des modèles violents, ceux que nous observons tous les jours dans les banlieues.

Ne perdons pas de vue également que nombre d’immigrés récents ont grandi dans un monde impétueux et cruel que l’Occidental a peine à imaginer. L’intégration passerait par la scolarisation nous dit-on ? Outre une organisation lourde pour l’instruction des nouveaux arrivants, il y a donc une nécessité éducative prioritaire. C’est une mission impossible pour les enseignants, parmi les moins rémunérés d’Europe pour ceux de la maternelle et du primaire. Ce travail est gigantesque et les prévisions démographiques de l’Afrique se situeraient entre 2 et 3 milliards d’habitants d’ici 2050… dont une grande partie veut rejoindre par tous les moyens notre petite Europe.

legis2_deléonBertrand Deléon et Sabrina Marc

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